«Le phénomène littéraire aux premiers siècles de notre ère» est un réseau thématique de recherche créé à Lille 3 en 1997. Il a pour objet l’étude de la littérature antique et plus largement de l’imaginaire antique dans une perspective socioculturelle et esthétique en rupture avec les approches segmentantes habituelles. Il s’agit notamment d’explorer la fabrique littéraire antique en étudiant le dialogue des textes grecs et latins dans une période qui va du Ier au VIe s. de notre ère (voir l’onglet Historique, pour plus de précisions).
Ce réseau regroupe aujourd’hui 11 universités partenaires, réparties sur 6 pays en Europe : France, Italie, Suisse, Pologne, Portugal, Belgique. Il organise des rencontres régulières, une fois par an ou bien tous les deux ans, et il a, depuis l’an 2000, produit 9 colloques internationaux et publié 130 études sur la production des textes gréco-latins (voir les onglets Colloques et Publications).
Son objet d’étude principal, tel qu’il est défini par Jacques Boulogne (dans l’onglet Historique), inscrit le réseau sous le signe du métier à tisser, c’est-à-dire l’art divin de Circé, Calypso, Pénélope, Arachné et autres fileuses enchanteresses, désirables ou inquiétantes, qui savent, en mêlant fils de trame et fils de chaîne, faire apparaître des images fidèles et trompeuses. Et quoi de mieux pour un réseau qu’une machine à tisser la métaphore est riche et facile à filer pourquoi s’en priver d’ailleurs. À l’heure où devient inéluctablement inaccessible, inaudible même, le double héritage culturel d’Athènes et de Rome compris dans ses interactions grâce aux études classiques qui sont progressivement déconstruites à peu près partout en Europe, il y a urgence à balayer ce vaste champ d’étude en fédérant les énergies européennes et en retissant, de jour comme de nuit, ce que d’autres s’acharnent à vouloir défaire.